Let the storm rage on [Fushigi]

Let the storm rage on

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Sloane n'était jamais passée par Moscou : il fallait la comprendre, elle n'avait jamais aimée le froid. Il n'y avait rien à manger par temps glacial, rien à faire à part se lamenter sur la température de l'endroit. Les humains gelaient dans cette ville, et les ailes de la griffonne commençait à ressentir la température. Un blizzard dense couvrait la cité et empêchait la jeune fille de voir correctement. Comble de malheur, le venin en elle lui remonta aux yeux et la rendit plus aveugle qu'elle l'était déjà ! Elle voulut descendre afin de trouver un endroit pour dormir avant de s'enfuir le plus vite possible de cet endroit maudit, mais le vent la remonta toujours au ciel, comme pour la faire souffrir plus longtemps. Stupide vent sadique ! Elle battait des ailes le plus fort qu'elle pouvait, mais ses efforts étaient en vain : elle était coincée en plein milieu de la tempête. Comment faire pour atterrir ? Elle n'en avait aucune idée.

Soudain, le sang dans ses ailes chuta à une vitesse folle. Ses battements se firent plus faibles. La panique l'envahit : si elle ne pouvait plus voler, la seule chose qui pourrait la porter serait le souffle qui faisait danser la neige. Il n'y avait rien à faire, alors elle ferma les yeux, résolue. Elle savait qu'elle n'allait pas mourir, mais le fait d'ignorer son sort la tourmentait. Lorsqu'elle ne put plus faire aucun mouvement, la brise la conduit au centre de la ville et elle s'écrasa sur la façade d'un bâtiment recouvert de neige. Le bruit que produit le choc fut immense, comme un météore qui frappait le sol. Elle retomba sur le tapis blanc en grommelant pour l'état de ses os.

Elle tenta de se relever, mais cette fois, la brise la gardait au sol. Ce n'était peut-être pas plus mal en fait. Elle pouvait se reposer. Son lourd corps s'effondra dans la neige et elle garda les paupières closes, tentant de s'endormir malgré la tempête.

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Fushigi s'était réveillée de bonne humeur ce matin. Elle avait dormi tout son soûl dans un sommeil sans rêve. La plupart du temps, elle faisait des cauchemars a propos de son autre et elle se réveillait plusieurs fois par nuit avec l'image des victimes de sa bête imprimé dans son esprit. Mais pas aujourd'hui. Elle s'étira, baillâ et se leva pour aller prendre une douche bien chaude. Elle resta pendant plusieurs minutes sous l'eau bouillante a penser a qu'est-ce qu'elle pourrait se mettre sous la dent pour le petit-déjeuner. Elle pensa au reste de cervidé qu'elle avait abattu hier, mais elle opta pour une autre partie de chasse. Elle était pleine d'énergie, elle devait bien s'en servir! Elle sorti de la douche, avec un frisson et alla se préparer pour une partie de chasse. Elle mit ses bottes, prit son manteau, ses gants et son arc. Elle était louve, mais elle évitait a tout prix de se transformer en monstre.

Elle cherchait son carquois et ses flèches, lorsqu'elle entendit un bruit sourd, venu de l'extérieur. Comme si quelqu'un (ou quelque chose) avait percuté un bâtiment. Bien sûr, elle savait que la bâtisse n'avait rien car elle affrontait des vents violents tous les jours depuis plusieurs années et elle n'avait jamais bronché, mais la chef s'inquiétait pour la créature qui s'était écrasée tel un insecte sur le mur inébranlable. Fushigi laissa tomber son arc et fouilla pour trouver son épée (qui était toujours rangée au même endroit). Elle prit au passage une trousse de premier soins et elle sorti en trombe de sa demeure.

En sortant de chez elle, elle se dirigea vers l'endroit ou elle croyait que l'impact venait. Le vent lui fouettait le visage, le blizzard la rendait aveugle et elle se dit:

" Bon sang ! Il faut être suicidaire pour sortir par un temps pareil !"

Elle repensa à son idée de partie de chasse et secoua la tête. Le reste de caribou avait l'air beaucoup plus appétissant à présent. Moscou avait beau être un désert de glace te de neige, mais comme toute ville, il y avait des jours meilleurs que d'autres. Aujourd'hui était un des ces jours ou tu restes chez toi, en boule sous une pile de couvertures. Fushigi avança lentement là ou son instinct l'amenait. Elle fini par apercevoir une masse grise, étendue par- terre à quelques mètres de là. La créature était inerte et semblait morte. Fushigi se rapprocha doucement pour constater les dégâts causés par sa chute.

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nda : Je suis grise ._.

Sloane ouvrit doucement un oeil lorsqu'elle sentit quelqu'un s'approcher d'elle. Elle tenta automatiquement de se remettre sur ses pattes, mais elle tanguait encore un peu. Elle secoua sa tête pour regagner son équilibre, elle dût s'asseoir car c'était trop difficile pour ses os de rester debout, et essayer de dissiper le poison qui la rendait aveugle. Il disparut assez rapidement et elle put regarder devant elle, enfin, elle put tenter de regarder à cause de la tempête. La personne devant elle était un loup-garou de la même taille qu'elle sous sa forme griffonne. Elle semblait très gentille avec ses longs cheveux roux. Elle poussa un petit cri de joie, comme un bonjour heureux, puis aperçut son épée. Elle plaqua ses petites oreilles et baissa sa tête, jusqu'à ce qu'elle voit la trousse de soin. Un sourire s'étendit sur son visage : allait-elle la soigner ? Ça serait génial !

Elle essaya de se relever pour sautiller et courir en rond, mais ce fut sans résultat et elle retomba au sol lorsqu'elle fit son premier bond. Elle lança un petit sourire gênée à sa sauveuse, puis tenta de se rasseoir. Comble de malheur ; ses os s'étaient encore plus fracturés avec la minuscule chute ! Elle gronda en enfonça sa tête entre ses pattes. Ce qu'elle pouvait être stupide parfois ! Quelle idée de sauter alors qu'on était blessée ! Un soupir passa son bec, puis elle jeta un air désespéré à Fushigi.

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nda : Pardon :(

Lorsqu'elle se rapprocha, Fushigi remarqua les grandes ailes grises et le corps de loup de la créature. Elle en déduit que la créature était un griffon. La bête tenta de se remettre sur ses pattes et s'assit lourdement dans la neige. Le griffon la fixa pendant quelques secondes avant de lancer un cri de joie. Fushigi souri de plus belle devant tant de gentillesse. Mais, le griffon aperçu l'épée que Fushigi avait apporté et ce dernier plaqua ses oreilles et baissa la tête. Tentant de le rassurer, Fushigi pointa la trousse de premier soins qu'elle avait apporté. Un sourire illumina le visage du griffon, ce dernier essaya de se lever mais tomba presque aussitôt dans la neige. Il soupira et regarda d'un air désespéré la rouquine.

Fushigi se mordit la lèvre. Elle voyait bien que la bête ne pouvait pas marcher, ni voler jusque chez elle. Mais le griffon, bien que petit pour son espèce, était trop gros pour qu'elle puisse le soulever toute seule. Elle lui demanda alors:

" Je vois bien que tu es incapable de marcher… Je vois aussi que tu es blessé, mais pour te soigner il faudra t'amener à l'intérieur. Pour t'y amener, il faudra que tu prennes ta forme humaine, comme ça je pourrais te transporter sur mon dos."

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« Je vois bien que tu es incapable de marcher… Je vois aussi que tu es blessée, mais pour te soigner il faudra t'amener à l'intérieur. Pour t'y amener, il faudra que tu prennes ta forme humaine, comme ça je pourrais te transporter sur mon dos. » fit la femme devant elle.

Elle recula. Il faisait beaucoup trop froid dehors pour qu'elle se transforme, juste l'idée de sa peau flagellée par le mordant du vent la faisait trembler. Elle préférait encore faire souffrir ses jambes plutôt que de mourir d'hypothermie. Elle se leva donc difficilement sur ses pattes. Ces dernières convulsaient sous le poids de leur propriétaire qui continuait de tenir debout. On voyait qu'elle combattait la douleur avec une puissance inhumaine, mais Sloane avait été habituée de vaincre les immortels, l'impossible. Elle grognait en gardant la tête basse. Elle ne regardait plus devant elle, trop concentrée à tenir debout.

Au bout d'un moment, l'un de ses membres s'avança dans la neige. Elle poussa un cri de douleur léger, mais elle continua d'avancer. Chacune de ses pattes avaient été conçues pour marcher et elle le ferait jusqu'à ce qu'elle soit amputée. Rester coucher et laisser voir son ventre était sa pire défaite. Elle marcha jusqu'à la porte du bâtiment et demeura sur ses pieds : si elle succombait à la tentation de se recoucher, elle ne voudrait plus se lever. Elle s'accota cependant contre la porte du monument et se retourna vers Fushigi, attendant qu'elle lui ouvre la porte et qu'elle lui donne de quoi se mettre pour pouvoir se métamorphoser.

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Fushigi vit bien que la bête ne voulait en aucun cas prendre forme humaine. Voulait- elle cacher quelque chose, des marques du passé sur sur corps ? Ou n'avait- elle pas confiance en son sauveur ? Fushigi ne comprenait pas… Pourquoi vouloir rester sous sa forme bestiale, sa forme monstrueuse, alors qu'elle avait la possibilité se se transformer ? Bien sûr, la bête n'était pas un loup- garou, donc peut- être qu'elle acceptait le fait qu'elle était un monstre. Aussi, puisqu'elle était griffon, elle était née comme ça et c'était sûrement normal d'être à moitié bête.

La bête se leva se qui sorti Fushigi de ses réflexions. Ses jambes tremblèrent, mais la créature tenait bon. Éblouie par tant de détermination, Fushigi regarda la créature avec beaucoup de respect. Toute l'incompréhension de tout à l'heure c'était transformée en une immense admiration. La bête grogna et avança un de ses membres dans la neige, ce qui lui fit pousser un petit cri de douleur. Elle continua toutefois à avancer. Fushigi était bouche bée. Elle secoua la tête pour sortir de sa contemplation et elle avança au même rythme que le griffon, pour ne pas la presser.

Ils arrivèrent quelques minutes plus tard près de la porte du bâtiment. La bête avait l'air exténuée mais elle ne se laissa pas glisser le long de la porte. Elle regarda Fushigi avec ses grands yeux d'enfant. Fû plongea pendant quelques instants ses yeux dans les siens et elle se revit à ses seize ans, lorsqu'elle avait enfin réussi à s'échapper de la ville qui causait la plupart de ses cauchemars. Cela lui fit remémorer toutes les victimes de son autres, plus précisément ses parents. Elle la seule image qui lui apparaissait lorsqu'elle pensait à eux était celle lorsqu'ils étaient étendus sur le parquet de leur maison, dans une marre de sang. Son père la regardait, les yeux remplis d'un mélange de peur et de remords. Sa mère par- contre, la regardait les yeux remplis de tendresse et de compassion pour sa petite fille âgée d'à peine 8 ans. La petite Fushigi sanglotait et hurlait qu'elle était désolée, assise entre ses parents dans le lac de sang qu'elle avait causée.

Fushigi détourna le regard et ouvrit la porte rapidement pour ne pas que la créature meurt d'hypothermie. Elle la laissa entrer en premier et fila à l'étage pour chercher des vêtements chauds. Dans les escaliers, elle indiqua le salon d'une main à la créature et lui dit en souriant le plus chaleureusement possible :

" Si tu ne te sens pas capable de te rendre là- bas, tu n'as qu'à t'assoir par- terre. Je reviens dans quelques minutes, je vais juste chercher des vêtements pour te changer. Comme ça, tu pourras te transformer sans problème."

« I hear a voice inside, it's grown into a scream. I'm not the next of them ; I am the first of me. »

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La femme ne la fit pas attendre bien longtemps. Rapidement, l'intérieur de la demeure fut accessible à la fille-griffon. On lui laissa entrer en premier, puis son hôte grimpa à l'escalier. Elle lui pointa avec une grand sourire une pièce grande que Sloane identifia comme la salle de séjour.

« Si tu ne te sens pas capable de te rendre là- bas, tu n'as qu'à t'assoir par- terre. Je reviens dans quelques minutes, je vais juste chercher des vêtements pour te changer. Comme ça, tu pourras te transformer sans problème. »

Elle se sentait capable de s'y rendre, mais son corps ne répondait pas de la même façon. Il essayait, vainement, de se plier aux ordres du cerveau, mais ses os étaient trop fracassés pour y obéir. Sa volonté était extrêmement forte, mais pas ses muscles. Ils stoppèrent alors. Elle ne tomba pas, non, mais elle n'avança pas non plus. Elle s'immobilisa, tout simplement. Attendant ainsi patiemment le retour de la femme rousse, elle savait bien que ce serait dangereux pour sa santé de ne pas se reposer, mais ça ne la dérangeait guère.

Elle commença à voir flou : son œil très peu myope voulait rejoindre l'autre dans son aveuglement. Elle secoua sa tête. Hors de question de laisser le venin prendre possession de son être ! Elle grogna, ferma les yeux, pencha la tête. Elle refusait la présence du poison, mais rapidement, il remplit ses yeux. Ses globes oculaires devinrent entièrement noirs, cachant toute sa vision. Et elle hurla de douleur, de rage, et de désespoir. Elle devrait être soignée pour être calmée, parce qu'à ce moment, seule la souffrance contrôlait son esprit.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

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